La transition industrielle n’est plus une option
Yves Nussbaum, Directeur de la Division Industries des Procédés chez Equans France
La transition numérique et énergétique, baromètre de la performance et de la compétitivité
Entre instabilité politique et mutations internationales, l’impératif d’un cap clair s’impose aux acteurs économiques. Santé, énergie, alimentation sont autant de secteurs industriels historiquement stratégiques pour lesquels la transition numérique et énergétique est aujourd’hui le baromètre de la performance et de la compétitivité.
Les gigafab de batteries, les usines de semiconducteurs et les datacenters complètent un paysage marqué par l’enjeu prégnant de la souveraineté et son corollaire qu’est l’attractivité, pour tant de territoires ayant subi la désindustrialisation.
L’industrie ne se contente plus de répondre aux attentes sociétales et économiques, elle se projette activement et enclenche une nouvelle dynamique.
L’industrie se réinvente pour atténuer ses effets en termes de pollution, surconsommation, épuisement des ressources, nuisances à l’environnement ou à la biodiversité.
C’est précisément parce qu’elle porte en elle les réponses à ces défis, que l’on peut appeler contributions, que l’idée d’une industrie contributive fait son chemin. Elle peut même aller jusqu’à se revendiquer d’être régénératrice, grâce à son impact positif dans la performance de la production, l’environnement et le facteur humain.
Les tensions actuelles maintiennent vive une tension qui pèse sur l’industrie pour qu’elle soit toujours mieux adaptée à notre écosystème et à ses contraintes.
Cela se traduit par des objectifs forts sur le verdissement des énergies, l’efficacité des installations, l’agilité dans les processus de production et l’accélération des processus de réindustrialisation et de relocalisation.
Intégrer la neutralité carbone comme une priorité
La transition industrielle se doit d’intégrer la neutralité carbone comme une priorité, ce qui implique d’améliorer la performance des procédés, grâce aux transformations et innovations nécessaires. Réinterroger les modèles économiques et leurs piliers est indispensable.
“ Aucune transition ne pourra se faire sans allier optimisation des consommations énergétiques, simplification des usages et lutte contre toute forme de gaspillage, tout au long de la chaîne de valeur. L’objectif est aussi ambitieux que déterminant pour notre écosystème puisque l’industrie est l’un des principaux émetteurs de carbone et gaz à effet de serre, après les transports, l’agriculture et le bâtiment ”
Pour respecter la stratégie nationale « bas carbone », le secteur industriel doit ainsi réduire ses émissions de 35 % à horizon 2030 et amplifier le processus pour atteindre une baisse de 81 % d’ici 2050.
Les économies d’énergie, l’efficience et la flexibilité des installations participe à la réduction de la facture énergétique contribuant ainsi à la capacité d’investissements ou au pouvoir d’achat
L’enjeu environnemental et climatique a pris une dimension économique, ce qui en fait un axe stratégique pour les industriels comme pour les pouvoirs publics, via les plans de soutien et d’investissements pour réussir l’adaptation de l’outil de production.
A terme, ce sont les économies d’énergie, l’efficience et la flexibilité des installations qui pourront générer une réduction de la facture énergétique, laquelle peut se transformer en capacité d’investissements ou en une hausse du pouvoir d’achat par le consommateur.
L’innovation est naturellement amenée à jouer un rôle pivot dans cette trajectoire. Le développement de la récupération de chaleur fatale et sa valorisation en sont une belle illustration.
Cette traque du gaspillage énergétique ouvre des perspectives très concrètes dont en voici des exemples :
Les gigafactories, les usines de semiconducteurs et les datacenters sont devenus les symboles des transformations en cours
La transition industrielle qui s’opère sous nos yeux s’écrit en parallèle d’une transition énergétique et digitale. Les technologies de rupture, notamment le numérique, ouvrent la voie à des modèles plus agiles et résilients.
Cette trajectoire vertueuse ouvre de multiples perspectives avec des opportunités concrètes pour conjuguer agilité et proximité, dans les grands secteurs industriels comme dans les marchés émergents qui les soutiennent.
A ce titre, les gigafab, les usines de semiconducteurs et les datacenters sont devenus les symboles des transformations en cours.
“ Equans a la conviction que c’est en continuant d’inventer de nouveaux modèles, tout en s’appuyant sur des leviers technologiques, que nous réussirons ensemble à relever les défis de la triple transition industrielle, énergétique et numérique. Ensemble, construisons un avenir durable et innovant, en transformant les défis actuels en opportunités concrètes pour 2025 et au-delà. ”